
Les règles de l'accueil exceptionnel d'enfants dans les établissements scolaires ont changé au 31 mars. Dès le 16 mars, un service d’accueil de la petite section à la classe de troisième avait été mis en place pour les enfants des personnels soignants et médicosociaux indispensables à la gestion de la crise sanitaire dans le cas où ces personnels étaient dépourvus de solution de garde. Cet accueil avait ensuite été étendu aux enfants des personnels affectés aux missions d’aide sociale à l’enfance relevant des conseils départementaux (ASE) ainsi que des associations et établissements publics concourant à cette politique. Depuis le 31 mars, ce dispositif concerne également les enfants "d’autres personnels indispensables à la gestion de la crise sanitaire", explique le ministère de l'Éducation nationale, sans apporter plus de précisions sur le profil professionnel de ces personnes, même si l'on sait que les personnels participant aux forces de sécurité intérieure, notamment, sont concernés (voir notre encadré ci-dessous). Cette extension se fera, ajoute le ministère, "dans la limite des capacités d’accueil".
Autre changement annoncé au 31 mars : le nombre d'élèves accueillis par classe. Alors que jusqu'à présent, la prise en charge des élèves était réalisée par groupes de dix élèves au maximum, désormais, le maximum autorisé est fixé à cinq élèves par classe pour les moins de six ans. Pour les élèves plus âgés, la règle reste inchangée. "Ces modalités pourront être adaptées par la suite par les recteurs, en lien avec les agences régionales de santé (ARS), de manière à favoriser la cohérence pédagogique des groupes d’élèves", ajoute le ministère de l'Éducation nationale.
Les vacances d'été maintenues… jusqu'à quand ?
L'accueil doit par ailleurs tenir compte de la nécessité de conserver une proximité soit avec le lieu de résidence de l’enfant, soit avec le lieu d’exercice des parents. À cet égard, une possibilité nouvelle fait son apparition dans l'arsenal jusqu'alors déployé : le recours à des établissements scolaires privés sous contrat d'association avec l'État. "Lorsque les circonstances conduisent à solliciter un établissement privé sous contrat pour l’adaptation des modalités d’accueil et y organiser un accueil regroupé, précise encore le ministère, les responsables du réseau d’enseignement privé, comme par exemple les directions diocésaines, et les chefs d’établissement sont contactés pour s’assurer de leur capacité d’accueil."
La mise à jour du site de l'Éducation nationale confirme en outre que les vacances de printemps – qui débutent le samedi 4 avril dans la zone C (Paris et Occitanie) – sont bien maintenues aux dates prévues zone par zone, même si, d'une part, certains professeurs pourront, sur la base du volontariat, assurer du soutien scolaire et si, d'autre part, l’accueil des enfants des personnels nécessaires à la gestion de la crise sera maintenu dans les écoles. Pour les autres, ces vacances auront lieu à la maison, le ministre de l'Intérieur Christophe Castaner ayant mis en garde, le 1er avril, contre "les grands départs".
Quant aux vacances estivales, "l’objectif est, à ce stade, de maintenir le calendrier tel qu’il est prévu", indique le ministère, laissant la porte ouverte à une modification. Pour rappel, les congés d'été doivent débuter le 4 juillet.
Enfin, confirmant une information donnée par Jean-Michel Blanquer, le site évoque la possibilité d'instaurer cet été un soutien scolaire exceptionnel pour les élèves qui en ont besoin. Il pourra prendre la forme de colonies de vacances éducatives, organisées probablement à la fin août. Dans ce cas, les collectivités ne manqueront pas d'être sollicitées pour organiser l'accueil de ces cours estivaux.
ncG1vNJzZmivp6x7o63NqqyenJWowaa%2B0aKrqKGimsBvstFom55lnqTCt7HLpZysZaKatK2x0manqK2iYrmir8KunKKkXZmytHnEp52apqSoeqWx0mannqqjpLuvscusZKKloKG2ssHErGSdmZ6oeq2tjJypoquVYsCiusitmKKqlQ%3D%3D